Nous sommes au début du printemps mais les températures matinales sont encore fraîches, la végétation se réveille lentement. Après un automne souvent sec selon les secteurs de notre région et chaud comme le fut toute l’année 2022, nous avons eu un « vrai » hiver en ce qui concerne les températures moyennes.
Les mois de Janvier et Février présentent des températures moyennes équivalentes, ou inférieures aux normales de saison pour la plupart des stations du département.
Même si la première quinzaine de mars a été tempérée. Cette météo indique un débourrement plus tardif que l’an passé, avec un décalage moyen observé de 10 jours, ce qui est plutôt favorable !
Si le débourrement est moins précoce, on craint cependant un début de cycle dans des conditions hydriques défavorables pour certains secteurs. La sécheresse a commencé au printemps 2022 et les précipitations des vendanges n’ont pas été suivies partout de pluies plus abondantes en automne. Le déficit sur la saison hydrologique (octobre à mars) est compris entre 25 % et 50 % sur le département.
En comparaison par rapport au reste du sud de la France, la Provence est légèrement moins touchée par rapport au Roussillon et aux Pyrénées Orientales notamment. On remarque également un déficit plus marqué au nord de la ligne Saint-Maximin, Brignoles, Le Luc, Fréjus.
Il ne reste que très peu de temps pour que la pluie attendue arrive, et les espoirs concernant la recharge complète de la réserve hydrique des sols s’amenuisent…
Le manque d’eau observé pendant la période végétative 2022 et l’hiver 2022/2023 peut s’illustrer également par des réserves en azote plus faibles, par manque de minéralisation dans les sols. De même, les conditions sèches et chaudes du millésime 2022 auront été défavorables à la formation des grappes dans les bourgeons. Il faut s’attendre à une faible sortie de grappes pour le millésime 2023.
Ceux qui le peuvent pourront mettre en œuvre des irrigations précoces (en vérifiant la règlementation en vigueur) afin de créer un milieu propice au débourrement. Ces irrigations ne compenseront cependant pas le manque d’eau dans les sols et devront se raisonner en fonction du type de sol. L’objectif étant d’irriguer tout en favorisant l’exploration racinaire.
La destruction des couverts végétaux, spontanés ou semés, est également un levier d’optimisation des réserves du sol. En effet, une destruction trop tardive après une mauvaise recharge en eau du sol aura tendance à créer une compétition forte, notamment sur le plan hydrique et azoté, et pénalisera le développement de la vigne dans ses premiers stades.
Rendez-vous très prochainement pour faire un point sur le début de ce nouveau cycle et commencer à envisager les contours du millésime 2023 !
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